INSTADRAM

Quelle incroyable aventure que ce 48h film project ! Tout commence par un post facebook, cette annonce, réalisez un film en 48h ! La règle, à 18h on tire au sort un couple de genre, policier/science fiction par exemple, et l’on doit choisir l’un des deux pour raconter une histoire. Trois contraintes : l’obligation de faire mention d’un personnage qui a un nom et une fonction, d’un objet, et d’une réplique à faire dire par un personnage au mot près.

Voilà sur quoi nous sommes tombés : un DJ, Elise Morcel ; un pain au chocolat, et la réplique, « un peu, beaucoup à la folie ». Le genre, c’était quelque chose, vraiment je me suis demandé ce qu’on allait pouvoir faire avec ça : film muet ou film d’école… Bon film d’école… alors film muet…

La difficulté quand on fait un film muet c’est de ne pas tomber dans le clip. Il faut raconter quelque chose, être dans la narration. Ce qui m’a semblé contre productif c’était d’utiliser des cartons pour annoncer le dialogue, il fallait annoncer la réplique. J’ai donc eu l’idée d’utiliser le système d’échange qu’on utilise aujourd’hui beaucoup : le messenger. Et puis je crois qu’instagram est venu assez vite parce qu’en prévision du weekend de tournage j’avais fait un casting sauvage sur Instagram et demandé à quelques profils que j’avais remarqué et notamment Elona Holtzscherer. Gros feeling sur ce coup là, elle a incarné (pour la première fois à l’écran) un DJ au top, avec le look et les potes qui nous ont gentiment prêté tout le matos ! Il a fallu au fil de la nuit de vendredi trouver une histoire à raconter, on a tourné autour du pot jusqu’à 5h du matin, jusqu’à Salim et moi tranchions sur une histoire haletante de Stawlker !

J’avais également demandé à mon ami Srikanta Barefoot, acrobate de la compagnie Fusion Art, et spécialisé dans les agrès lumineux de venir avec toutes ses leds aux couleurs incroyables, là aussi bingo, lumière cyan et rose pour une atmosphère technoïde au top. Et mon ami Marcel Camil, Poète, et toujours partant pour les rôles fous que je lui propose… J’avais également eu anticipé en demandant à Sebastien Thedenat de me prêter sa machine à fumée.

Ensuite il a fallu cleané l’appartement, j’ai ressorti et installé mes vieux pars led programmable sur une table de mixage de canaux DMX, pour faire du rose, du cyan, j’ai posé un film youtube cyberpunk sur la télé, et cadré avec mon tout nouveau Sony Alpha 7 iii et le tout beau Sigma Art 50mm f1,2. J’ai plus un plaisir incroyable à faire le cadre, sur pied ou au poing, le stabilisateur interne est incroyable ! Jugez par vous-même, j’ai filmé les plans extérieurs au poings et en marchant !

Un immense merci à Forest Finbow qui m’a concocté quelques lut de réglages compatibles avec le log 3 de Sony pour un rendu Ciné Kodak ou Fuji (plus chaud et plus froid). Le montage réalisé avec mon frère et l’étalonnage a été immensément facilité grâce à ça ! Merci à Julien Serra et Thomas Limouzin pour la logistique, il ont aidé pour le premier à faire quelques repérages le second à ranger et organiser l’appart, faire quelques recherches internet d’images et de musique de références ainsi qu’un générique au poil !

On était bien au niveau du timing, si bien que, confiant, je suis allé dormir dimanche matin en me disant qu’il n’y aurait plus que les effets d’incrustation de texte. Mais comme je suis exigeant, j’ai voulu reproduire exactement l’animation de texte et c’était f….. long… L’export a duré 50 minutes ! j’avais tourné en 60fps est les fichiers étaient bien solides… Merci à mon iMac Pro d’avoir assuré comme une bête de A à Z… Mais ce film ne serait pas ce qu’il est sans la qualité incroyable de la création musicale ! Yoan Roussin était à 300 km de là et à composé les morceaux avec les indications que je lui envoyait, les mini montages et les indications écrites. Résultat, il a ajusté la musique sur le prémontage et tout était au poil.. Sauf les niveaux… Là encore, grâce à José Vicente, toujours là pour me sauver depuis mes premiers films, par téléphone il me dit touche ce potard, mets celui là à tant, et magie, le son est sorti bien compressé, même un peu trop, mais le temps a eu raison de nous… J’ai pris la trottinette et j’ai filé vers le rendu. Le film avait été réalisé de l’écriture au rendu en 47h.

  • Septembre 2019
  • Prix de la photographie
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