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Un fils déboule

Cette année encore on se retrouve à une petite équipe pour relever le challenge du 48h film project à Montpellier, faire un film en 48H. On est tombé sur film de famille, et les contraintes étaient : un gâteau d’anniversaire, la réplique « C’est ça, c’est ça », et un personnage professeur appelé Louis ou Louise Sarvis.

C’est la première comédie que je signe, après moult tergiversation, pour se prêter vraiment au thème, on a décidé Salim Matthieu et moi qui étions au scénario, d’utiliser notre casting d’une façon inattendue et de pousser l’absurde en fabriquant une famille contemporaine, recomposée, décomposée, fait de bric et de broc.

Un enseignant quadra marié deux fois, qui termine avec une étudiante, séduite et enthousiaste, sincère, que rien n’étonne, lui est stérile, ils décident d’adopter, un service d’adoption peu regardant, un enfant qui a grandit sans famille, et qui finit par en adopter une. Une situation complètement burlesque et ubuesque. Mesquin aussi parfois, un homme émasculé victime de ce qu’il est, un enfant qui souhaite de l’amour de l’attention, une mère qui l’est déjà.

C’est un mélange de poésie, de tendresse et de malaise. Qu’est ce qu’on est en train de voir ? Qui est qui ? Quels sont ces codes ? Comment les interpréter ? Un fils déboule, et tout se recompose, trouve une nouvelle tournure, on essaie de faire une famille, y parvient-on ?

À la fin quand je regarde cette famille, elle m’attendrit. Chacun y trouve un bout de place, on ne sait jamais ce que la famille nous réserve, et elle produit et révèle nos failles, mais pour celui ou celle qui veut, elle nous élève aussi, et fait de nous ce que nous sommes.

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